Le calme olympien, clef de réussite

Maintenant que le mal est fait, les joueurs seront livrés à eux-mêmes au moment où ils fouleront la pelouse. Ils auront l’entière responsabilité de leurs gestes. Autant tirer les enseignements de ce qui s’est passé au match aller et ses répercussions.

Le jury de la CAF a rendu son verdict avant-hier, soit 48 heures avant le match retour contre Ezzamalek, comptant pour les quarts de finale de la Champions League. Des sanctions lourdes qui priveront l’Espérance, ce soir, de son entraîneur Mouine Chaâbani, de son entraîneur adjoint Majdi Traoui, de son capitaine Khalil Chammam et de l’un de ses meilleurs joueurs sur le terrain, Raouf Benguit.

Sur le plan financier, l’Espérance de Tunis doit s’acquitter d’une amende de 140 mille dollars et non pas 160 mille comme cela a été indiqué à l’annonce des sanctions. Une amende de 10 000 dollars est imposée au club pour usage de fumigènes par les supporters. La somme de 20 000 dollars pour « le comportement regrettable de votre entraîneur principal », indique le communiqué de la CAF. Une sanction financière de 50 000 dollars pour « comportement regrettable de votre entraîneur adjoint », peut-on lire, aussi.

Khalil Chammam, que l’arbitre du match accuse de l’avoir insulté et craché dessus, a écopé d’une amende de 40 000 dollars et d’une suspension de six matches. Raouf Benguit a été aussi interpellé par le rapport de l’arbitre du match aller pour insultes avec un langage injurieux et sera suspendu quatre matches, tout en écopant d’une amende de 20 000 dollars.

Le jury de la CAF a été trop sévère cette fois-ci envers l’Espérance de Tunis. Le même jury qui a tranché en faveur des « Sang et Or » en entérinant le jugement du TAS, leur accordant le titre de champions d’Afrique.

A notre humble avis, ça ne sert à rien de contester la décision du jury de la CAF. Il s’est basé sur le rapport de l’arbitre du match, le Marocain Radouane Jiyed, comme il s’est basé quelques mois plus tôt sur la décision du TAS et plaidé en faveur de l’Espérance de Tunis.

Faire preuve de professionnalisme

Ça ne sert à rien de contester dans la mesure où le mal est fait. L’équipe sera privée ce soir de son staff technique et les joueurs doivent  s’encadrer eux-mêmes. Moez Ben Chérifia et ses camarades doivent faire preuve de discipline tactique, mais aussi envers l’arbitre du match et les joueurs adverses, peu importe ce qui pourrait se passer sur le terrain, peu importe l’attitude de l’homme en noir.

Les joueurs qui fouleront, ce soir, la pelouse de l’Olympique de Radès doivent rester concentrés sur leur sujet et n’avoir qu’une seule idée en tête : marquer les deux buts nécessaires pour se qualifier aux demi-finales et éviter surtout d’encaisser des buts.

Ce soir, il faut se montrer réaliste à souhait en sachant exploiter les moments forts en concrétisant au moins deux occasions. Un troisième but ne serait pas de refus.

Moez Ben Chérifia et ses camarades doivent mettre derrière le dos tous les évènements extra-sportifs qu’ils ont traversés dans la journée de mercredi et ne se mettre qu’une seule idée en tête : battre Ezzamalek et se qualifier aux demi-finales de la Ligue des champions, c’est dans leurs cordes.   

Ne pas tomber dans le piège de la provocation 

Le public « sang et or » doit être au rendez-vous ce soir et pas seulement en nombre. Il est vrai que le Coronavirus s’est invité aussi aux débats suite aux déclarations faites mercredi par le directeur général de la santé publique et président du comité de suivi du Coronavirus, Chokri Hammouda, invitant les autorités à faire jouer le match EST-Ezzamalek à huis clos. Le responsable de la santé publique s’est basé sur le fait qu’il y a des cas de Coronavirus en Egypte. Ce n’est pas le cas au Maroc. C’est pourquoi  il n’a pas proposé le huis clos pour le match ESS-Wydad Casablanca, selon les informations que nous avons recueillies. Soit. Monsieur Hammouda aurait dû mieux s’expliquer sur un sujet aussi sensible à un moment où l’Espérance de Tunis a besoin plus que jamais de son public.

Espérons qu’il n’y aura pas de débordements sur les gradins et que les supporters se montreront exemplaires pour l’intérêt de l’Espérance.

Un commentaire

  1. Maghzaoui

    06/03/2020 à 17:44

    Les jury de la CAF sont loin d’être des anges quand il s’agit d’un club Tunisien dans leur rétroviseur, la façon et la rapidité d’annoncer la sentence et son exécution immédiat contre l’Espérance de Tunis, juste trois jours avant le match retour, me laisse croire aisément qu’il y a une volonté de destruction.Que les Tunisiens se souviennent des  » sanctions  » contre le Widad Casablanca lors de la finale de la CAF en 2019, des sanctions minimes,tardives et comique à la fois. Sachez, que je ne veux en aucun cas blanchir l’équipe Tunisienne qui s’est mal comportée au match aller mais tout simplement je conteste la manière de deux poids,deux mesures.Reste, que la meilleure réponse à la CAF je souhaite la victoire de l’Espérance de Tunis !

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